Michel Gironde, Carlos Fuentes entre hispanité et américanité : parution prochaine chez L'Harmattan.

Publié le par MGI

Michel Gironde, Carlos Fuentes entre hispanité et américanité, L'Harmattan, coll. "Palinure", 2011 : à paraître.

Avec une préface de Daniel-Henri Pageaux, professeur émérite de la Sorbonne.

 

 

Ce livre est la publication de la thèse que je viens de soutenir en Sorbonne, dans laquelle je montre que l'oeuvre - les fictions (romans, recueils de nouvelles) et les écrits de pensée (essais, articles, discours, préfaces) - de l'écrivain mexicain Carlos Fuentes (internationalement connu pour Terra Nostra, roman extraordinairement ambitieux sur les origines hispaniques de la culture mexicaine, ou encore La Mort d'Artemio Cruz, roman sur le détournement des idéaux de la révolution mexicaine par ses acteurs et sur la liberté humaine par rapport à l'histoire) met en place un déplacement grandiose de la culture hispano-américaine et de la culture mexicaine d'une position excentrée (par rapport aux cultures occidentales et nord-américaine) vers une position centrale dans le monde : ce que j'ai désigné par la conquête de la centralité.

 

 

Résumé flash

Carlos Fuentes, en 2011, est un géant des lettres hispano-américaines, auteur d’une œuvre abondante et diverse, de fiction et de réflexion. C’est un Fuentes multiple qui apparait ainsi dans ses écrits : cosmopolite, intermédiaire culturel, intellectuel et auteur de fictions. Qu’est-ce qui relie ces différents « métiers » les uns aux autres ? Sous ces divers « masques », quel est le visage de Fuentes, l’écrivain ? A partir de quelle écriture ? Pour répondre à ces interrogations, nous étudions ce qui est au cœur de la réflexion et de la création fuentésiennes, la question de la centralité. Fuentes se demande en effet quelle est la place dans le monde pour les cultures hispano-américaines, traditionnellement considérées comme secondaires, voire marginales, par l’Occident et les Etats-Unis. Nous montrons, dans notre étude, que la réussite de Fuentes est de placer l’Amérique espagnole et le Mexique au centre du monde, respectivement dans son œuvre de pensée et dans son œuvre de fiction. Comment procède-t-il ? Par l’interculturalité : d’un côté, en envisageant la culture espagnole en tant qu’héritage pour la culture hispano-américaine, et de l’autre, en mettant en scène l’interrelation de la culture mexicaine et des cultures du monde. Afin de montrer l’intention de centralité dans l’œuvre de Fuentes, nous avons adopté, dans le cadre d’une critique interprétative, une approche comparatiste qui analyse le dialogue des éléments culturels « étrangers » et hispano-américains, en faisant appel à l’historiographie, l’histoire des mentalités, l’anthropologie et la philosophie. Nous montrons ainsi que, au service de son intention de centralité, Fuentes invente une poétique de l’interculturalité à l’œuvre aussi bien dans ses fictions que dans ses écrits de pensée.

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